© Guy Labrouche - Dinanderies Maçonniques
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Technique de la dinanderie
Technique : Cuivre ou laiton battu au marteau ou au maillet, patiné au feu et à l'acide. Décor à la feuille d'or et à la laque. Cire.

La dinanderie est la technique du dinandier. Elle consiste à fondre et à mettre en forme le métal (cuivre, laiton, argent, étain…) par martelage. Les différentes techniques nécessaires à la réalisation d'une pièce sont : l'emboutissage et la rétreinte pour la mise en forme proprement dite ; le sous-planage et le planage pour la finition de la pièce. Ces opérations se font, généralement, après un traitement thermique qui consiste à chauffer à une température donnée pour chaque type de métal et à refroidir plus ou moins rapidement : le métal est recuit ; ainsi traité, il devient malléable. Quelques indications de température pour les métaux les plus utilisés : étain et plomb, pas de recuit ; or et argent, recuit teinte rose pâle ; cuivre, recuit teinte rouge cerise ; le laiton doit se chauffer à 500 °C, être refroidi à 300 °C, repasser à 700 °C, puis être refroidi lentement. L'emboutissage consiste à déformer le métal en frappant avec un marteau à boule ou un maillet à emboutir (panne du marteau spécifique), sur une forme creuse appelée « salière ». La rétreinte permet de faire passer le métal de la position horizontale à la position verticale. Pour avoir une idée plus précise, il faut prendre une feuille de papier, la poser sur la main gauche légèrement creusée. Avec le poing droit, presser la feuille pour la mettre en contact avec la main gauche. Les plis ainsi créés donnent une idée du déplacement du métal dans l'espace. Une définition sommaire de la rétreinte consiste à éliminer ces plis, pour maintenir le métal dans la position verticale. Une fois l'opération d'emboutissage et de rétreinte réalisée, la pièce possède des irrégularités. Le sous-planage et le planage termineront la mise en forme et donneront à la pièce un aspect fini. Le sous-planage se fait au maillet, le plus généralement. Il élimine les grosses irrégularités (creux ou bosses) de la mise en forme. Le coup est portant. La pièce est prise entre le maillet et le tas, on entend la résonance de la masse métallique (tas). Le planage se fait avec un marteau à panne plate ou légèrement bombé. Il termine la mise en forme et redonne une dureté à la pièce. Le coup est portant. La pièce est prise, comme dans le sous-planage, entre le marteau et le tas, on doit également entendre la résonance de la masse métallique support (tas). L'aspect final sera lisse ou facetté suivant le choix du marteau. Cette méthode de travail permet d'obtenir des pièces de toutes formes et dimensions au poids relativement réduit puisqu'elles sont creuses et que la feuille de métal employée ne dépasse pas 1,5 mm d'épaisseur. Cette technique était, à la base, utilisée pour la création de récipients divers tels que chaudrons, bassines, pichets, assiettes, théières, aiguières réalisés dans des matériaux différents selon les castes sociales. Aujourd'hui, elle apparaît aussi dans le domaine décoratif ou elle permet la réalisation de fontaines, baignoires, vasques, miroirs, luminaires et petits objets divers...
Graphisme : JLA - Masonic104